Les langues paternelles

Il est sorti le livre. En janvier. Il est là. Je les entends déjà, les pauvres langues paternelles. Tu en as encore fait de belles, mon fils. C'est quoi ce livre? Ca parle de moi? Je le savais, que tu y viendrais. Mais ce masque, là, ça rime à quoi? Tu ne te trouves pas assez beau, c'est ça? Ou alors je te fais honte? Mais non papa. D'abord tu es mort. C'est par rapport aux enfants. Je. Bon. C'est vrai que c'est une situation impossible papa. Ca ne m'étonne pas mon fils. Tu tiens de moi.

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Lieu : France

22 novembre 2005

Première lettre de lectrice

Première lettre de lectrice.

Ma chère B. Je t'avais dit devoir mettre de côté les langues paternelles avant mon > départ pour M. - j'étais très en retard sur le script.> Et c'était bien mon intention : après tout, je savais que les 8 heures > de vol conviendraient parfaitement pour terminer la lecture. Mais je > n'ai pu résister. Les mots me trottaient dans la tête sans répit, et > j'ai repris le livre, à qui je dois une sacrée fatigue supplémentaire, > car cette fois, je ne l'ai plus reposé avant de l'avoir terminé, tard > dans la nuit.> Avant tout, je veux te dire que j'ai depuis le ventre serré. Le > ventre, oui, car ce sont les tripes qui en prennent un coup. Tu te > souviens, lorsque je l'ai commencé, je t'ai dit, formidable, quelle > langue, quelle écriture, c'est riche, c'est fort, seule question, > va-t-on suivre ce rythme jusqu'au bout ? Oh oui, avais-tu répondu, tu > verras.... Eh bien j'ai vu : un crescendo intense, qui nous entraîne > avec lui jusqu'à la gorge, le coeur, le ventre serré. Quelle > écriture... chaque phrase, aussi forte, juste, magnifique que la > précédente. Mais une écriture aussi exigeante qu'accessible, car > jamais ampoulée, jamais chichiteuse, directe, cash. Et le sujet... ce > point de vue, c'est unique, c'est singulier, c'est bouleversant, on > est dans une vérité nue, oui, c'est magnifique. La dernière partie est > puissante, la fin arrive juste quand il faut, je sais et je peux > comprendre que DS tienne à conserver son anonymat pour protéger ses > proches, mais je crois surtout que ceux qui l'aiment, ses enfants, son > Stan seraient, seront fiers d'un tel livre. Je suis emballée, et je > comprends maintenant ton enthousiasme, la force, la conviction avec > laquelle tu parles de ce récit. Je te croyais sur parole évidemment, > mais après l'avoir lu... Quelle claque ! (Euh, je veux bien tendre > l'autre joue à ce compte-là)> Je pense aussi que vous avez bien de la chance tous les deux : lui, > d'être tombée sur la meilleure et la plus vraie des éditeurs/trices, > et toi sur un bijou pareil. Je ne peux t'écrire plus longuement aujourd'hui, mais nous en > reparlerons à mon retour. Je sais que c'est un livre que j'ouvrirai à > nouveau, pour retrouver certaines phrases, celles qui m'ont fait > sourire et celles qui m'ont fracassée, parfois...> Je t'embrasse, bravo à toi qui veille comme un ange sur les langues > paternelles...> V.