Les langues paternelles

Il est sorti le livre. En janvier. Il est là. Je les entends déjà, les pauvres langues paternelles. Tu en as encore fait de belles, mon fils. C'est quoi ce livre? Ca parle de moi? Je le savais, que tu y viendrais. Mais ce masque, là, ça rime à quoi? Tu ne te trouves pas assez beau, c'est ça? Ou alors je te fais honte? Mais non papa. D'abord tu es mort. C'est par rapport aux enfants. Je. Bon. C'est vrai que c'est une situation impossible papa. Ca ne m'étonne pas mon fils. Tu tiens de moi.

Nom :
Lieu : France

18 mai 2006

Grand ménage de printemps

Je sais elles semblent fades mes cartes postales. Mais je ne peux pas tout dire du grand ménage. Maintenant qu'il s'est dévoilé, Daniel, il y a grand ménage là-haut, dans sa vie. Sa vie qui nous échappe ici, et ne nous regarde pas. Pour du rangement c'est du rangement. On garde on jette on brûle on garde. Grand ménage de printemps. Il y a cris et silences, froissements et frôlements. C'est long un grand ménage. Ca faisait longtemps que ça attendait. Vous savez bien. On attend on attend et puis un jour. Alors vous comprendrez que ça me coupe un peu mes effets. Pour le moment. Un peu tendu parfois le pauvre garçon, je compatis. Un peu énervé aussi. Me lance de drôles de regards, des fois. Parfois même il me semble qu'il serait à deux doigts de douter. Un drôle de virage, tout de même. Champion des têtes à queue, on le savait déjà, mais là. Records battus. Alors vous comprendrez que je ne la ramène pas. Moi j'attends. A long terme, confiance absolue. Avec vous. Je le sais bien, que vous êtes là. Elisabeth, Roland, Bernadette. Et tous les autres, qui ne disent rien.

9 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Grand ménage de printemps, c'est pas nouveaux dans le paf !!!
Si tu vois Daniel, dis lui de demander à son pote Abiker des sacs réf.548 Miele. Il a du rab, 5 si je me souviens bien ;pour être tranquille...
Espérons qu'ils ont la même marque car les fabricants se sont arrangés pour nous niquer sur les consommables.
Moi aussi j'ai triste, mais c'est la famille, il faut tout partager.
Si tu le veux bien, on peux continuer à chanter malgré tout.
Ce que tu veux, mais j'aime bien Le Forestier "toi le frère.." Brassens "les copains d'abord..." Folon " le père prodigue" ou encore "la digue du cul..."
Certes, "l'orchestre répète, l'orchestre s'accorde" et c'est Daniel qui donne le la. La naturel, la dièse, la bémol.
L'a perdu le diapason mon Daniel. Il est pas loin, à portée de main sous la poussière et derrière les bibelots. Allez hop grand nettoyage, c'est bientôt l'été.
Je prends de ses nouvelles sur d'autres blogs, pas ici, ici c'est le tien.
Quand je lis les asiniens, les asinienes, les haïssiens et les haïssienes je comprends ses 2 doigts de doute, sa tension. Surveille pour qu'il ne nous refasse pas le coup de la rue de Rivoli.
T'inquiètes pour lui, moi aussi j'ai confiance, il peut le lâcher le ballon rouge.
Allez, j'attends une carte en couleur ... et aussi des crayons.
Je te serre fort.
P.S. La vendeuse de la Croix-Rousse a bien aimé

16:07  
Blogger Daniel Schneidermann said...

Dites bien des choses de ma part à la vendeuse de la Croix Rousse, Roland. Et si elle veut venir ici, elle est la bienvenue!

17:48  
Anonymous Anonyme said...

Elle viendra peut-être, je lui ai dit. Mais tu sais, les lyonnais il faut le temps surtout ceux de la colline qui travaille pas de celle qui prie (fourvière). Celle de mon pote Bernard Frangin, tu l'aurais aimé, mais parti trop tôt, il doit boire des p'tits blancs avec ton p'tit papa. Moi je suis de la porte de Vanves, laborieux, donc bien accepté.
Je sais pas pourquoi je te racontes tout ça. Un p'tit coup de spleen.
Merci David

20:38  
Anonymous Anonyme said...

Non mais attendez, si tout le monde raconte sa vie, on ne va plus s'en sortir... je plaisante !
Moi je suis née à la Croix-Rousse, porte du fond. Ba je sais, tout le monde s'en fout mais j'apporte ma contribution à la discussion.
David a dit que certains ne disent rien. C'est pas nous.
C'est qui cette vendeuse qui va où ?

21:03  
Blogger Daniel Schneidermann said...

C'est drôle quand même ces Lyonnais qui ont flashé sur Belleville, et la rue de Rivoli, et les bouquinistes, ce texte si parisien, si enraciné dans les rues de Paris. Mais ses lieux, peut-être qu'on les aime toujours d'un amour identique. Croix Rousse personnellement ça ne m'évoque aucun lieu, c'est juste deux syllabes agréables à entendre, comme pour vous Belleville, peut-être. Ou alors une chanson de Bruant,
elle a la peau douce aux taches de son,
à l'odeur de rousse qui donne le frisson.
Ce qui nous ramène à Nini peau de chien, et donc à la Bastille, qui n'est pas si loin de Belleville. Faut-il en conclure que toutes les géographies se rejoignent?

22:26  
Anonymous Anonyme said...

A le lire, j'ai cru comprendre que Roland est lyonnais d'adoption. Parisien d'origine. Ce qui explique sans doute sa connaissance et son amour de Paris.
Personnellement, j'ai d'abord flashé sur les mots du livre (mais lui aussi je pense), les émotions, rattachées à des rues parisiennes certes mais peu importe. New York aurait fait l'affaire aussi. La géographie, lorsqu'elle parle du coeur, est universelle.
Pour en revenir à la Croix Rousse, il s'agit d'un quartier du 4ème arrondissement de Lyon où oeuvrèrent les canuts (ouvriers en soie lyonnais)au temps du tissage. Aujourd'hui, c'est l'un des rares coins de Lyon ayant gardé un aspect "villageois" par sa configuration et son esprit. En revanche, sa population, comme partout ailleurs, a tendance à s'éloigner de l'âme ouvrière qu'il a toujours portée.
Perché sur une colline, il reste encore à présent en retrait du reste de la ville.
J'espère vous avoir éclairé. C'est vous qui devriez venir, pour découvrir.
A bientôt

08:01  
Anonymous Anonyme said...

Roland,Elizabeth,David, bonjour,c'est Bernadette....Non,mais sans blague, attendez-moi...ah, toutes ces cartes postales!!!??...souvenirs,souvenirs.... Croix Rousse, David? je vous le donne dans le mille: je connais aussi pour y avoir habité!!!!!Peu,mais assez peut être pour ressentir le parfum de belleville!maintenant ,c'est l'auvergne....autre carte postale..autres souvenirs...faites une voiture tous les trois,et poussez jusqu'ici....on écoutera du Chelon et du Leforestier,on mangera des pizzas et des glaces,(n'est-ce pas Roland?),on s'achètera pleins de ballons rouges à lâcher dans le ciel....bon,c'était les quelques instants de relâchement, où l'on se prend à rêver....et qui sait,à faire un grand ménage de printemps chez nous aussi.....je vous embrasse .Bonne route BERNADETTE

08:48  
Anonymous Anonyme said...

Française, Lyonnaise par alliance, fana de Paris et Dublinoise d'adoption...ca en fait des lieux aimes, des souvenirs a partager.
Vu le temps je mettrai bien "Dirty Old Town" des Pogues -je tappe dans le local.
Grand nettoyage des printemps vous dites?! Aaaaaah oui je l'ai fait quand les premiers beaux jours sont arrives...c'est fatigant tout ca, sa salie, on retrouve des choses.
Ca chanboulle tout a tous les niveaux un nettoyage de printemps alors courage!
Preservez vous quand meme David...ca peut etre dangereux quand on nettoie tout a fond!

13:49  
Anonymous Anonyme said...

Pas tout à fond, juste la poussière, les cendriers, les toiles d'araignée de la tête et du coeur et surtout les vitres pour la lumière, les oiseaux, le soleil et la vue sur le monde de Lyon, Paris, Dublin, d'Auvergne et de partout où ceux qui veulent y peuvent.
David écoute-moi : Métro Belleville, changement Chatelet, direction porte d'Orléans, changement Montparnasse, direction Chatillon et tu descends soit Plaisance soit Porte de Vanves.
Si tu es en forme ou si tu m'attends on descend à Montparnasse et on remonte à pieds, rue de la Gaïté, rue de l'Ouest, rue du moulin de la vierge (j'en ai vu des moulins...)rue Raymond Losserand. Pas très loin de là, je te montrerais les douches municipales, la maternelle et la grande école rue Corbon, la rue Pernety où ma maman allait faire 2 danses "Passez-la monnaie" quand ma grand-mère l'envoyait faire les courses (je crois que Francis Lemarque évoque ces balloches où tu payait à la danse c'était en 1930/35) . C'est pas Belleville, mais c'est par là qu'est né, moi, un p'tit Papa.
Voilà pour aujourd'hui demain si je suis en forme je te parlerais de la "Zone", de la porte de Vanves, du roi des Gitans, du Majestic, du 156, du balto,de l'odeur du métro quand il sentait les confettis de Gainsbourg, du bruit de la chaîne des autobus et puis et puis....des clochards qu'on appelait "le docteur", "l'avocat" la famille du quartier quoi.
Allez, prends le chorus (C.A.)
Da Capo

15:29  

Enregistrer un commentaire

<< Home